Karl Arnold

jeudi 8 novembre 2012

mercredi 7 novembre 2012

1908

in Jugend

in Simplicissimus

in Jugend

in Simplicissimus

in Simplicissimus

mardi 6 novembre 2012

1909

in Jugend

in Simplicissimus

in Jugend

in Simplicissimus

lundi 5 novembre 2012

1910

in Jugend

in Simplicissimus

dimanche 4 novembre 2012

1911

in Jugend

in Simplicissimus

samedi 3 novembre 2012

1912

in Jugend

in Simplicissimus

in Jugend

in Simplicissimus

Les occasions sont rares de voir les dessins de Karl Arnold précédant la Grande Guerre, comme si le chroniqueur de la république de Weimar, et le trait qui la caractérise, oblitérait cette première période influencée par Bruno Paul et Lyonel Feininger (tous deux se tournant vers d’autres horizons), celle aussi de son compagnonnage avec la Nouvelle Secession munichoise, une époque où il pouvait se rendre à Paris pacifiquement, en 1910, au pays de Toulouse-Lautrec, y retrouver son admiré collègue Pascin alors à Montmartre, se recueillant sur la tombe d’Henri Heine (que Pascin venait d’illustrer), avant de revenir en France quelques années plus tard, en uniforme cette fois-ci, pour y rester trois ans en garnison dans Lille occupé.

En attendant de s’imposer dans le Simplicissimus, où il débuta à 24 ans en 1907, jusqu’à l’incarner, Karl Arnold fut bien plus en vue dans le Jugend, où il débuta la même année, bien qu’il n’eût jamais l’honneur de sa couverture, toujours réservée à une esthétique plus séduisante, en phase avec l’art défendu dans ses belles pages en couleurs.

En février 1933, avec l’arrivée des nazis au pouvoir, Karl Arnold poursuit sa collaboration au Simplicissimus désormais soumis au régime, le dirige même quelques mois en 1934, et réservera alors son esprit caustique aux ennemis du IIIe Reich, jusqu’à ce que la maladie l’oblige à cesser sa carrière, en 1943.

Karl Arnold à son frère Max, Oberammergau (Haute-Bavière), été 1910

« […] Außerdem habe ich hier den Bauern erst so recht studiert. […] — Vor allen Dingen habe ich es in meinem Schaffen technisch nun soweit gebracht, daß ich das Skizzenhafte des ersten Wurfs nicht mehr bei der Ausführung verliere. Meine Skizzen fand ich immer besser als die fertige Zeichnung. Nun ich aber ganz der Tusche und des Deckweiß Herr bin — kann ich wirklich arbeiten, wie ich will. Ich fange jetzt meistens gleich mit Tusche an — ohne Aufzeichnen. Es ist ein nervöses Arbeiten — dieses Durcheinander —, bringt aber unbedingt das Gewollte wieder. Aus Dreck hole ich jetzt den lustigsten Kopf heraus — schnell und spielend. »

« […] Ici, en outre, j’ai également vraiment bien étudié les paysans. […] — Et puis, devant tout ça, j’ai trouvé techniquement quelque chose dans mon processus créatif qui me permet de ne plus perdre l’esquisse du premier jet lors de l’exécution finale. Je trouvais mes esquisses toujours meilleures que mes dessins terminés. Maintenant je suis tout à fait à l’aise à l’encre de Chine et au blanc couvrant — je peux vraiment travailler comme je le veux. Je commence le plus souvent tout de suite à l’encre de Chine — sans brouillon. Il s’agit d’un travail nerveux — cette pagaille —, qui rejoint cependant absolument mes intentions. Je sors maintenant de la gadoue la tête plus joyeuse — en vitesse et en m’amusant. »